tag:blogger.com,1999:blog-5019492163832878369.post3876352979517950532..comments2024-03-22T12:17:18.563+01:00Comments on RIMBAUD IVRE: "Juillet : 1872 ou 1873 ? ", par David DucoffreJacques Bienvenuhttp://www.blogger.com/profile/14285150716774729919noreply@blogger.comBlogger6125tag:blogger.com,1999:blog-5019492163832878369.post-26640072661763985112012-02-08T23:01:43.365+01:002012-02-08T23:01:43.365+01:00Je suis désolé de clore provisoirement ce débat qu...Je suis désolé de clore provisoirement ce débat qui doit reprendra sa place dans le dossier important qui va suivre et qui concerne « Les Illuminations ».Jacques Bienvenuhttps://www.blogger.com/profile/14285150716774729919noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5019492163832878369.post-55715401371102563642012-02-08T02:03:34.585+01:002012-02-08T02:03:34.585+01:00Bon! Deux positions.
A. Guyaux, Y. Reboul, A.Fonga...Bon! Deux positions.<br />A. Guyaux, Y. Reboul, A.Fongaro, M. Matucci et la majorité pensent que les proses ont été composées avant et après la Saison.<br />Quelques rimbaldiens, dont Bouillane, S. Murphy et B. Claisse penchent pour une postériorité quasi exclusive.<br />S. Murphy a fait savoir son scepticisme quant à la première position. Il a écrit sa préférence pour la seconde. Pour B. Claisse, l'Adieu d'Une saison en enfer annonce la poétique des Illuminations, le mot d'ordre étant devenu d'étreindre la réalité rugueuse.<br />S. Murphy pensait que les poèmes en vers non datés étaient probablement tardifs.<br />On ne connaît que six poèmes en vers "seconde manière" non datés à ajouter aux proses en marge de l'Evangile. Ils peuvent être pour la plupart antérieurs à septembre 1872.<br />Mais, en 2004, la découverte de Famille maudite a fragilisé la thèse des vers tardifs.<br />Une publication le 14 septembre Les Corbeaux et une transcription "L'Enfant qui ramassa..." signée "PV" servent dès lors de cache-misère pour une période de sept mois où rien ne nous est parvenu de Rimbaud.<br />Puis, Verlaine a écrit, en insistant, que Rimbaud ne fit pas de vers au-delà de ses 18 ans, au-delà de 1872.<br />Y. Reboul a repris mes arguments en 2010. D'abord, il est impossible que Rimbaud ait commencé à composer des proses en Belgique en 1873, comme l'écrit Verlaine dans son témoignage qui valait preuve. Ensuite, Verlaine a fait passer Aube et Veillées I pour des poèmes composés vers juillet 72 dans un article.<br />Vous voyez que ce n'est pas une simple histoire de critique interne.<br />Je crois au bon sens. Juillet 73 a tué le poète et Verlaine n'a pas voulu que ça se sache.<br />Verlaine n'a jamais évoqué une oeuvre perdue pour leur période de vie commune de septembre 72 à avril 73.<br />Qu'on me démente si A une Raison et Being Beauteous ne sont pas des intertextes de Beams.<br />Je vais bientôt publier mon dossier complet.<br />Le seul argument pour la postériorité, c'est que les copies sont de fin 73 ou début 74. Mais bizarre abandon de Métropolitain et aucune mise en ordre.<br />Se raccrocher à l'idée qu'il y a quelques variantes? Mais elles ne sont pas tout un poème. Rimbaud a très bien pu modifier des textes anciens de plusieurs mois, voire de plus d'un an.<br />Pour ceux qui pensent que les Illuminations sont toutes postérieures, je demande qu'on m'explique comment Rimbaud peut composer autant de poèmes en prose qui respirent l'Angleterre, alors que pour l'essentiel il est en France (accessoirement en Belgique) après juillet 73!?<br />Et qu'on m'explique comment il peut composer des poèmes aussi enthousiastes et marqués du plaisir d'écrire (A une Raison et Aube par exemple) après l'incarcération de Verlaine, puis abandonner si facilement la poésie.<br />Il y a un problème logique quelque part, non?<br />Enfin, l'idée (quasi normande) de poèmes un peu avant, un peu après, voilà qui étale dans le temps une production tout de même pas très conséquente.<br />Moi, je ne marche pas. Désolé.David Ducoffrehttps://www.blogger.com/profile/11857014836500885270noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5019492163832878369.post-11331387636926540672012-02-07T19:13:23.178+01:002012-02-07T19:13:23.178+01:00Messieurs,
Je vous remercie de vos réponses. Le dé...Messieurs,<br />Je vous remercie de vos réponses. Le débat sur la date de « Plates-bandes d’amaranthes… » est ancien : les tenants de 1873 se fondent généralement sur des rapprochements biographiques (La « cage de la petite veuve » faisant, pour eux, référence à l’incarcération de Verlaine) alors que les critiques qui datent le poème de 1872 établissent des parallèles stylistiques avec les poèmes de cette année-là. Pour ma part, je donne raison à ces derniers, et à donc à M. Guyaux et à M. Ducoffre. Je suis plus étonné de la croisade qu’il a entreprise pour revenir à l’ancienne chronologie de l’œuvre de Rimbaud, qui plaçait la composition des Illuminations avant Une saison en enfer. Contrairement à ce qu’écrit M. Ducoffre, il ne s’agit pas de revenir à « un point de vue récusé pour son contraire ». Nous savons tous que, contrairement à la très grande majorité des poèmes de Rimbaud, les textes des Illuminations ne sont pas datés. Mais nous savons aussi que Rimbaud a repris, corrigé et recopié des poèmes en prose en 1874 et qu’il les a confiés à Verlaine en 1875 « pour être imprimés ». Cela ne nous dit rien sur les dates de composition de ces poèmes mais cela nous dit que la Saison n’est pas le point final de la parabole littéraire de Rimbaud et que, si celui-ci en avait eu l’occasion, ou que son désir se soit réalisé, un recueil probablement intitulé Illuminations aurait pu paraître sous son nom en 1875 ou 1876. Il s’agit, selon moi, de la leçon la plus évidente du travail de Bouillane de Lacoste, qui a définitivement remis en cause une idée fausse (et commode) sur l’œuvre de Rimbaud, idée dont toute la critique était jusque là prisonnière. Il ne s’agit donc pas de revenir à l’état préalable de la question mais de continuer à s’interroger sur l’évolution poétique de Rimbaud, au coup par coup, mois après mois, poème après poème. Un critique aussi avisé que Mario Matucci n’a eu de cesse de défendre l’idée que la composition des Illuminations s’étend sur deux années, avant et après l’épisode de la Saison (avril-juin 1873). Ce n’est pas un retour en arrière. Tout est question de méthode. En l’absence de points de repères, c’est malheureusement le plus souvent la critique interne qui se substitue aux faits qui nous font défaut. Or les rapprochements et les parallèles entre les textes ne se valent pas tous. M. Ducoffre le sait bien, lui qui a brillamment travaillé sur les intertextes de l’Album zutique. Relisez, je vous prie, un article d’Antoine Fongaro de 1962 (« Les échos verlainiens dans Illuminations ») : il défend la même idée que vous mais ses exemples ne sont pas les mêmes que les vôtres. Il se place tantôt sur le plan de l’intertextualité, tantôt sur celui de la biographie, et l’impression qui me reste est celle d’une fausse conviction, établie le plus souvent sur de vagues ressemblances, si vagues qu’elles peuvent toujours être suggérées. Dater des textes sur la seul foi de la critique interne me semble être une entreprise périlleuse surtout quand il s’agit de défendre une thèse : on a tendance a priori à créer des ensembles ou des faisceaux d’éléments hétérogènes qui déforcent une position au lieu de la construire. <br />JPJules Pivotnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5019492163832878369.post-46285298759042257622012-02-06T19:48:21.752+01:002012-02-06T19:48:21.752+01:00La réponse est facile. Monsieur Pivot cite précisé...La réponse est facile. Monsieur Pivot cite précisément un passage de l'édition de la Pléiade qui montre qu'il existe une polémique sur la datation du poème. L'édition de la Pléiade a ici raison, mais elle ne représente bien sûr pas un avis consensuel des rimbaldiens. Il existe une inévitable diversité d'opinions. Jacques Bienvenu rappelle opportunément que je viens de faire le compte rendu d'un article très long qui penche pour l'année 1873 et qui a été accepté par un comité de lecture dans la principale revue d'études rimbaldiennes. Enfin, la datation va avec la compréhension du poème. Relisez-moi et vous comprendrez entre les lignes que je n'ai pas encore tout dit de ce que je comprends du poème.<br />Je précise que je donne des arguments nouveaux dans cette polémique et que ce que je dis sur la versification a le mérite d'être intéressant en soi. Ce sont des remarques inédites.<br />Enfin, comment minimiser l'intérêt d'un rapprochement de ne fût-ce que le dernier quatrain de Juillet avec plusieurs Illuminations? Oui, cela me permet de rebondir sur cet autre débat: la datation des Illuminations. Mais, j'ai déjà fait une conférence à Paris montrant que A une Raison et Being Beauteous sont des intertextes de Beams de Verlaine. Personne n'a contesté. Je remarque que mes arguments sur la datation des Illuminations publiés en 2007 se retrouvent tels quels dans le livre Rimbaud dans son temps d'Yves Reboul en 2010 (appendice sur les trois imposteurs, partie Verlaine). Il est très difficile pour le public de se dire que nous avons tourné en rond. Un point de vue a été récusé pour son contraire et voilà qu'il nous faut revenir à lui. C'est dur psychologiquement à admettre. Oui, il sera sans doute très difficile aux gens d'admettre que la démonstration graphologique de Bouillane de Lacoste nous a entraîné dans le faux, et pourtant... Je pense que les rimbaldiens réagiront prochainement à toute cette masse nouvelle d'arguments. Dans quel sens le vent tourne-t-il? Je me le demande.David Ducoffrehttps://www.blogger.com/profile/11857014836500885270noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5019492163832878369.post-8756504423914184072012-02-06T13:02:36.318+01:002012-02-06T13:02:36.318+01:00Je laisse naturellement le soin à David Ducoffre d...Je laisse naturellement le soin à David Ducoffre de répondre à votre intéressante intervention. Je me permets de dire en attendant que la question de la datation du poème a été remise en cause récemment dans un très long article de Benoît de Cornulier. C’est ce qui justifie, à mon sens , la mise au point sur la date faite dans cet article.Jacques Bienvenuhttps://www.blogger.com/profile/14285150716774729919noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-5019492163832878369.post-26826928981824693652012-02-06T11:01:24.291+01:002012-02-06T11:01:24.291+01:00Mais l'édition Guyaux ne place-t-elle pas déjà...Mais l'édition Guyaux ne place-t-elle pas déjà ce poème en juillet 1872? "L'hypothèse d'un Rimbaud composant ces vers durant les mois de genèse d'Une saison en enfer est peu vraisemblable" (p. 906). Le vrai sujet est ailleurs. Loin d’être un article sur la date de "Plates-bandes d'amaranthes...", il s'agit pour M. Ducoffre de faire un parallèle entre ce poème et certains textes des Illuminations, dans l'intention de montrer que celles-ci ont été écrites dès 1872 et qu'elles précèdent en réalité la Saison. Un retour aux sources d'avant-guerre, en quelque sorte, masqué par un faux problème de datation.Jules Pivotnoreply@blogger.com