samedi 8 décembre 2012

Rimbaud et Jean Lorrain, une double mystification, par Jacques Bienvenu (réactulisé le 9/12, voir la fin de l'article)



Jean Lorrain. Source : litteratureaudio.com

  
         Dans L'Écho de Paris du 10 août 1895 paraissait un texte de Jean Lorrain intitulé : « Paris aux champs, École buissonnière. » Peu après, dans le Mercure  de France du mois de septembre on pouvait lire une lettre de Verlaine dénonçant un plagiat des Illuminations de Rimbaud.



       Mais le plus amusant est que Verlaine n'était pas l'auteur de la lettre ! Celui-ci, d'ailleurs, le fit savoir dans un courrier adressé au Mercure De France.



     On ne sait toujours pas qui est l'auteur de la  lettre. Certes, cette histoire est connue des vrais connaisseurs des mystifications rimbaldiennes, mais il m'a paru utile de la rappeler ici. De plus, les fonctionnalités du blog permettent des illustrations que les publications livresques ne donnent souvent pas.

Le 9/12/2012
  Voir mon commentaire rajouté ce jour où j’émets l'hypothèse que ce serait Jean Lorrain lui-même l'auteur de la lettre ! Et voir aussi à ce sujet mon article: "Une mystificatication Rimbaldienne"


3 commentaires:

  1. En relisant mon article je me demande finalement si ce ne serait pas Lorrain lui-même l'auteur de l'article. En effet : il présente Lorrain comme "un homme de lettres célèbre et sur le point d'être glorieux" ! D'ailleurs qui aurait pu voir aussi rapidement qu'il s'agissait d'un plagiat des "Illuminations" de Rimbaud à peine connues à l'époque.Voir à ce sujet un procédé analogue employé par Darzens que je montre dans mon article sur Pierre L'Ardennais intitulé "une mystification rimbaldienne"

    RépondreSupprimer
  2. Concernant un article sur la plagiat chez Lorrain, il serait bienvenu de citer les sources :

    Louis FORESTIER, « Arthur Rimbaud et Jean Lorrain : à propos d’un plagiat », De l’ordre et de l’aventure, Neuchâtel, Baconnière, 1985, p. 33-41.
    André GUYAUX, « Jean Lorrain et les illuminations : la citation clandestine », Strasbourg, Centre de philologie et de littératures romanes, 1986, p. 93-107.

    Bien à vous,

    R.C

    RépondreSupprimer
  3. Oui. Merci pour vos références qui sont les bienvenues.Remarquez bien que j'ai dit que ce plagiat est connu des vrais connaisseurs des mystifications rimbaldiennes. J'observe avec plaisir que vous en êtes un ! Notez que malheureusement ces références que vous signalez sont d'un accès très difficile.Si j'avais écrit cet article dans une revue rimbaldienne, j'aurais été obligé de les donner . Mais sur le blog, si vous permettez, je suis un peu plus détendu et un peu plus paresseux...Observez aussi que je donne une nouvelle hypothèse.André Guyaux connaît en effet très bien la question. Je ne crois pas qu'il m'en veuille de ne pas l'avoir cité.Il vient d'ailleurs de me communiquer un document à ce propos très intéressant.Cela dit je me réjouis de voir que nous avons des lecteurs savants et je vous remercie encore pour votre intervention pertinente

    RépondreSupprimer