Le psychiatre Édouard Toulouse publia, en 1910, une
étude sur le grand mathématicien Henri Poincaré qui accepta, comme Zola, que
l’on publie le résultat de ses observations[1].
Chose curieuse, le docteur Toulouse constata qu’Henri Poincaré était sujet au
phénomène d’audition colorée dès son plus jeune âge. Ainsi notait-il la couleur
des voyelles tel que le savant les voyait et qui semblait ne pas varier avec le
temps. Aucune mention du sonnet de Rimbaud, qui était pourtant connu à
l’époque, n’est faite dans le livre.
Voilà une petite curiosité pour commencer la nouvelle
année :
Voyelles
a, blanc légèrement teinté de bleu ;
é, jaune tirant sur le vert ;
i, rouge légèrement teinté de jaune ;
o, noir tirant sur le bleu ;
u, jaune plus rouge que l’é ;
e, muet , rien.
Prochain article : Le manuscrit et la mystification
[1] " Enquête médico-psychologique sur la
supériorité intellectuelle" : Henri Poincaré, Paris, Flammarion, 1910, p.53.
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