Léon Losseau (1869-1949) est connu des rimbaldiens pour avoir retrouvé en 1901 un grand nombre d'exemplaires d'Une saison en enfer imprimés en 1873 par J. Poot, directeur de l'Alliance typographique, 37 rue au choux à Bruxelles. Pour être précis il en acheta 425 après avoir éliminé ceux qui étaient détériorés. C'était un évènement très important car Paterne Berrichon avait affirmé que Rimbaud avait détruit la totalité des ouvrages de son chef-d'oeuvre après en avoir donné quelques exemplaires à des amis. Il faudra cependant attendre 1916 pour que la légende de la destruction par Rimbaud des exemplaires d'Une saison en enfer soit raconté par Léon Losseau dans une petite brochure de 18 pages (voir notre illustration ci dessus).
Léon Losseau, portrait. Source: Institut du patrimoine wallon, carnet 129 |
Que sont devenus les exemplaires d'Une saison en enfer retrouvés par Losseau ? On sait qu'il en avait offert quelques uns à des poètes et écrivains, notamment Émile Verhaeren et Stephan Zweig. Peut-être en a-t-il offert ou vendu d'autres après la guerre. En reste-t-il encore ?
Je suis en mesure de révéler ce secret.
La Maison Losseau, 37 rue de Nimy à Mons est la résidence où habita Léon Losseau jusqu'à sa mort en 1949. Il la légua par testament à la ville de Mons. Dans ce bel hôtel particulier il existe aujourd'hui un coffre qui contient des fameux exemplaires d'Une saison en enfer découverts en 1901. Ils sont soigneusement protégés et inaccessibles. Combien en reste-t-il ?
C'est un secret que je ne peux divulguer…
Porte d'entrée de la maison Losseau. Photo Jacques Bienvenu, 5 novembre 2015 |
Intérieur de la Maison Losseau. Photo Jacques Bienvenu, 5 novembre 2015 |
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