dimanche 28 février 2016

Prochain entretien

Notre prochain entretien sera réalisé avec Jean-Baptiste Baronian qui a dirigé le récent Dictionnaire Rimbaud de la Collection Bouquins.

vendredi 26 février 2016

Article modifié

Notre article sur la révélation de l'imposture de la méthode biométrique a été modifié. Le grand mathématicien Cédric Villani professeur à L'Université de Lyon 1  a été informé de notre premier article.


dimanche 21 février 2016

L'dentification biométrique de Rimbaud sur la photographie d'Aden : un palimpseste d'actualité (modifié le 26 février 2016)



Au moment où les identifications d’individus dont on connaît des images par caméra vidéo sont devenues d’une brûlante actualité, il est de mon devoir de révéler l'existence d' un article scientifique sur ce sujet. Il se trouve en effet que la méthode employée par Brice Poreau pour authentifier Rimbaud sur une photographie prise à Aden s’inspire d’une méthode biométrique qui a été utilisée dans le domaine judiciaire pour identifier des gangsters filmés par caméra vidéo.

De plus, un certain nombre de médias ont reparlé tout récemment de cette fameuse identification de Rimbaud par la méthode biométrique présentée comme authentifiant Rimbaud à 98 %. Télérama cite mon blog et m’attribue des propos erronés. Cet article émane de l'Université de Lyon1. Il appartient à ladite université de le publier. Il est rédigé par un spécialiste en biométrie de renommé internationale, qui a été directeur de la police scientifique pendant deux ans. Ce dossier date du 28 avril 2014. C’est au sein de cette université que le laboratoire de Raoul Perrot a publié l’article de Brice Poreau qui a manipulé grossièrement des résultats en utilisant une méthode fausse.

J’avais déjà signalé 

1) Le 12 avril 2014, l’opinion de l’auteur de l’article, soit trois jours après la révélation par L’Express de la méthode biométrique Poreau.
2) La disparition des liens concernant le laboratoire de Raoul Perrot puis sa disparition effective le 3 juin 2014
3) Une démonstration simplifiée montrant l’ineptie de la méthode , inspirée largement de cet article

L’article est réservé à des spécialistes. Néanmoins, il présente un intérêt exceptionnel, car il analyse méticuleusement une méthode d’identification faciale et en montre les graves erreurs méthodologiques. Il clôt définitivement l’imposture de Brice Poreau.

Pour être complet, Jean-Jacques Lefrère avait annoncé l’identification de Rimbaud par la méthode biométrique le premier juin 2013, puis l’avait cautionnée le 11 avril 2014 au moment de sa diffusion par les médias.

J’ajoute que c’est à la suite de l’alerte que j’ai donnée à l’Université de Lyon 1 que le laboratoire, ses cours, et les interventions dans le domaine judiciaire ont été supprimés. 

Extrait de l'article, page 3

Pour terminer par une note humoristique on verra ici comment le docteur Perrot a confirmé la présence de Kim-Jong-un en Suisse.

lundi 15 février 2016

Décès de Claude Jeancolas.


Claude Jeancolas est mort le 10 février 2016 à Paris. Il avait 66 ans. C’est avec une émotion profonde que nous annonçons cette triste nouvelle. Il restera comme l'un des plus grands rimbaldiens de son temps. Il était animé par une extraordinaire passion qui l’avait amené à écrire 19 livres sur le poète de Charleville. Parmi ses ouvrages, on peut citer une importante biographie de Rimbaud ; l’intégrale des manuscrits du poète complétée récemment, document unique, qui comporte une somme de précisions philologiques très pertinentes. Son chef-d’oeuvre est peut-être  le  merveilleux album Passion Rimbaud dont le titre est comme un reflet de l’auteur. Claude Jeancolas était un artiste. Il écrivait admirablement bien ce qui centuple la joie de lire. Parmi ses premiers ouvrages, Les voyages de Rimbaud reste un incontournable. Son dernier livre Rimbaud l’Africain recèle des trésors d’éruditions et fourmille de références très rares. On lui doit aussi une édition critique de l’oeuvre de Rimbaud. Il avait annoncé sur ce blog, en octobre 2012, ses publications réactualisées.

Nous avons eu le grand plaisir de connaître Claude Jeancolas qui était unanimement apprécié pour sa gentillesse et son humour. Il a écrit pour ce blog un article dans lequel il racontait son retour de voyage en Éthiopie avec Alain Tourneux, Marie-Anne Bardey et le regretté Jean-Michel Cornu de Lenclos. Claude Jeancolas a été l’un des premiers grands rimbaldiens à s’exprimer fermement contre la présence de Rimbaud sur la photographie d’Aden dont on parle encore en ce moment.

JB

samedi 6 février 2016

Un article qui révèle l'imposture de la méthode biométrique utilisée par Brice Poreau pour authentifier la photographie d'Aden.


Journal Le Monde du 30 janvier 2016 où on peut lire :  probabilité estimée comme sûre à 98% !

Voir Notre article mis en ligne le dimanche 21 février.

Des médias importants ont relayé l’annonce faite par Paris Match d’une nouvelle photographie de Rimbaud. J’en avais donné l’information avant même sa publication. Ce portrait très peu crédible a été  l'occasion de rediffuser la photographie d’Aden dévoilée en 2010 et de rappeler sa pseudo authentification à 98% par Brice Poreau qui utilisait une méthode biométrique. Télérama m’a de plus attribué des propos que je n’ai jamais tenus. Un article d'André Gunthert rappelle opportunément mon article du Monde de 2011. On lira avec le plus grand intérêt sa réponse à Jacques Desse qui intervient dans le forum sous les initiales JD. Dans ces conditions, il est de mon devoir, pour établir enfin la vérité, de révéler l’existence d’un article écrit le 28 avril 2014 au sein de l’Université de Lyon1. Cet article montre de manière très précise que la méthode de Brice Poreau n'a aucune valeur et qu'elle est volontairement truquée. Le dossier comporte quarante pages. J’ignore pour quelle raison il n’a pas été publié dans une revue scientifique.  J’en donne quelques extraits significatifs : 

Dans l'introduction, il est précisé que c'est moi qui ait alerté l'Université de Lyon1. Les doutes sur l'existence même du laboratoire qui a publié Brice Poreau sont indiqués.

                 
                 La méthode de Brice Poreau est exposée, elle sera critiquée peu après.





 La méthode Poreau ouvre la porte à une manipulation des résultats qui sera précisée par la suite.



            Poreau ne maitrise pas la notion de grandeur physique et écrit des non sens



La conclusion concernant les mesures est sans appel. La précision donnée est "du domaine du surréalisme". Les erreurs relevées montrent que Poreau a manipulé les résultats.


La méthode Poreau  est fausse car les indices utilisés peuvent se compenser pour arriver à des résultats absurdes. La simulation ci-dessus montre que tous les visages à la périphérie de la photographie d'Aden ont un pourcentage de similarité de 100% en appliquant cette méthode biométrique.

  Petit tableau récapitulatif de la chronologie des publications.


J'avais de plus indiqué que le laboratoire avait été supprimé en Juin 2014. Il n'est d'ailleurs plus possible de consulter la démonstration de Brice Poreau. On peut cependant la voir ici.
Le 8 mars 2015, j'avais déjà donné un article qui s'inspirait largement de ce dossier. Mais l'information n'a pas été relayée. J'espérais encore à cette époque la publication de l'article qui aurait fait autorité. Les récentes publications m'incitent aujourd'hui à révéler ma source.





L'article de Carole Chatelain du 17 /04/ 2016,  ex rédacteur en chef de Siences et Avenir, n'est plus en ligne. On peut voir (vu le 13/ 02/2016) simplement l'information ci-dessus.

mercredi 3 février 2016

Mallarmé et ses deux Maîtres, par Jacques Bienvenu


BNF.DR.

La photographie, ci-dessus, montre Mallarmé dans son appartement du 89 rue de Rome. On voit, au-dessus de la cheminée, deux portraits d’une grande valeur symbolique. Ils représentent Charles Baudelaire et Théodore de Banville.

Baudelaire, photographie.DR.


Banville par Rochegrosse.DR.

Il est bien connu que le premier Mallarmé, celui du Guignon, est sous l’impérieuse influence de Baudelaire. Mais on sait beaucoup moins que l’auteur de L’Après-midi d’un faune avait une vénération pour Banville. Les jeunes poètes qui allaient écouter religieusement Mallarmé le mardi, dans les années 1890, ne comprenaient pas cette admiration pour un poète qu’ils jugeaient déjà dépassé. 

Selon René Ghil, le second Mallarmé, celui d’Hérodiade, procède directement de Banville qui lui a permis de s’échapper de l’emprise de Baudelaire (Les Dates et les Œuvres, Grès et Cie, p.222-225).

D’un point de vue métrique on ignore, en général, que les fameux vers de Mallarmé qui comportent un long adverbe en leur milieu :              

Accable belle indolemment comme les fleurs (L’Azur)
À me peigner nonchalamment dans un miroir (Hérodiade)

Sont imités du vers révolutionnaire de Banville :

Où je filais pensi-vement la blanche laine (La Reine Omphale)

qui coupait pour la première fois un adverbe à l’hémistiche et publié dès 1861 dans la Revue fantaisiste que Mallarmé connaissait bien.

Rimbaud écrira à Paris le vers suivant qui est lui aussi à l’évidence à l’image du vers de Banville :

Eclatent, tricolo-rement enrubannés. (Ressouvenir)

Michel Murat écrit à propos de ce vers que « Rimbaud place au milieu un long adverbe, semblable à ceux qui chez Baudelaire occupaient tout un hémistiche. » (L’Art de Rimbaud, édition Corti 2013, p.43 ; p.49 dans l’édition 2002).
Baudelaire n’a jamais fait de vers ainsi décrit, et Michel Murat a confondu avec ceux de Mallarmé que nous avons cités plus haut. Cette erreur est significative de l’oubli de Banville dont l’importance pour l’histoire littéraire est cependant capitale pour comprendre les poètes de son époque et particulièrement Rimbaud.Voir à ce sujet l’article qui représente l’état de mes recherches les plus récentes : Rimbaud ou le meurtre du père Hugo.