Dans un article récent, Takeshi Matsumura étudie minutieusement les modifications apportées entre l’édition de 2009 et le troisième retirage de 2015 des Œuvres complètes de Rimbaud dans la Pléiade. Il pose la question de savoir s’il ne faudrait pas utiliser la formulation : « édition revue et corrigée ». Dans les différentes variantes qu’il observe, le critique japonais cite plusieurs articles de mon blog dont il pense qu’ils auraient dû être mentionnés dans la Pléiade. Je remercie M. Matsumura de son opinion flatteuse pour mon blog, mais je crois que se pose ici le problème de la référence électronique et de la référence papier, problème très intéressant par ailleurs. La Pléiade représente la référence papier absolue. L’impression de l’ouvrage se fait sur papier bible comme pour en montrer symboliquement le caractère sacré. Quel que soit le sérieux d’une publication électronique, il me semble qu’elle n’a pas, du moins pour l’instant, la valeur d’une référence papier publiée et déposée à la Bibliothèque nationale. C’est d’ailleurs une idée que je caresse pour ce blog : en donner une publication papier pour certains articles, les entretiens notamment. On ne peut donc pas reprocher à André Guyaux de ne pas donner des références électroniques dans la Pléiade. L’avenir dira si cette édition prestigieuse évoluera sur cette question. Précisons que la Pléiade Rimbaud en est à sa cinquième réimpression, ce qui est remarquable.
M. Matsumura est professeur à l’université de Tokyo. Il a obtenu le grand prix de la francophonie 2016. C’est un grand spécialiste du français médiéval. Nous sommes sensibles à l’intérêt qu’il porte à l’édition des Œuvres complètes de Rimbaud.
M. Matsumura est professeur à l’université de Tokyo. Il a obtenu le grand prix de la francophonie 2016. C’est un grand spécialiste du français médiéval. Nous sommes sensibles à l’intérêt qu’il porte à l’édition des Œuvres complètes de Rimbaud.
JB
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