On peut voir un excellent reportage vidéo sur la conférence du 20 octobre intitulé
Le mystère des visages de Rimbaud diffusé sur
Ardennes TV
Il a été réalisé par Laetitia Champenois-Kriennevalt, journaliste indépendante au KLC Studio.
contact : klcstudio@orange.fr
Cette conférence donnait notamment l'information inédite suivante : les deux portraits de l'indivision Paul Claudel ont été acquis par la BNF.
Cette bonne nouvelle nous a été apportée par Thomas Cazentre, Conservateur en charge de la photographie du XIXe siècle au département des Estampes et de la Photographie à la Bibliothèque nationale de France. Qu'il en soit vivement remercié.
La vente s'est effectuée sans tapage médiatique et sans intermédiaire, ce qui a évité les enchères d'une salle de vente.
Je reproduis ici les photographies que j'ai prises, le 13 juin 2014, au siège de l'Indivision Claudel que J'avais contacté dans ce but dès 2011. Les photographies n'étaient pas accessibles à cette époque et on me demanda de patienter. Mais je négligeais de reprendre contact et elles ont été publiées avant moi par Jacques Desse en mai 2014.
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Rimbaud par Carjat. Ancienne collection Claudel.
Photo J Bienvenu.DR. |
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Verso de la photographie de Rimbaud par Carjat.
Ancienne collection Claudel. Photo Jacques Bienvenu. DR. |
Il s'agit d'un tirage original d'un portrait de Rimbaud par Carjat.
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Reproduction photographique du portrait de Rimbaud par Carjat.
Ancienne collection Claudel. Photo Jacques Bienvenu. DR.
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Ci dessus on voit une seconde photographie du tirage original de la photographie de Rimbaud la plus connue. Cette photographie avait été prise par Claudel avant de renvoyer l'original que lui avait transmis Berrichon. Le bas de la photographie montre bien la mention "Etienne Carjat".
Ces deux photographies Carjat constituent la nouvelle référence pour les deux portraits de Rimbaud par Carjat.
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Carjat Claudel BNF Carjat Gide Musée Rimbaud Carjat Musée Rimbaud |
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Verso de la photographie Carjat Gide. Musée Rimbaud |
La photographie que j'avais retrouvée et qui fut offerte en 2012 par la Fondation Catherine Gide semble la plus fidèle à l'original. La photographie sépia acquise en 1995 par le musée Rimbaud est certes plus ancienne, mais on remarque que la manche droite de Rimbaud est coupée et on observe une tache au dessus de l'épaule droite ainsi qu'un point noir sur le sourcil droit. Par ailleurs son origine supposée (elle aurait appartenu à Jean Cocteau) n'a pas la même valeur que confère l'attestation d'Isabelle Rimbaud à l'autre photographie. Mais cela n'a pas une grande importance puisque ces deux photographies sont au Musée Rimbaud.
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Rimbaud blessé par Jef Rosman. Musée Rimbaud. |
J'ai pu par ailleurs, lors de ma conférence, donner une information importante concernant le portrait de Rimbaud par Jef Rosman. Il s'agit d'un rapport du Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France. Il a été réalisé suite à mon article intitulé :
Le portrait de Rimbaud par Jef Rosman est-il authentique ? qui est cité et référencé. C'est un rapport extrêmement sérieux de onze pages. Il précise que des échantillons de peinture du tableau ont été analysés avec les méthodes les plus modernes.
La conclusion indique qu'aucun pigment anachronique n'a été identifié pour un tableau dont la date présumée est 1873. En d'autres termes, aucun pigment utilisé seulement à partir du XXe siècle n'a été trouvé dans ce portrait, ce qui aurait prouvé qu'il s'agissait d'un faux. Néanmoins ce rapport ne montre pas de manière décisive que le portrait a été réalisé en 1873.
J'ai aussi exposé pendant la conférence mon point de vue sur la photographie d'Aden en détaillant tous les jalons de cette affaire. Je pense qu'il n'est pas utile d'y revenir. La photographie sera probablement à nouveau diffusée mais sa crédibilité est inexistante.
J'ai insisté dans ma conférence sur le côté très positif de cette polémique. Au bout de cinq ans quatre photographies exceptionnelles sont à la disposition du public. Deux sont à la BNF et deux autres au musée Rimbaud. Sans l'émulation soulevée par cette polémique, des recherches sans précédent dans l'iconographie rimbaldienne n'auraient probablement jamais eu lieu.