Jean-Luc Steinmetz |
Jacques Bienvenu
Votre dernier volume sur Rimbaud se présente comme une correspondance choisie. Pouvez-
vous vous expliquer sur le choix que vous avez effectué.
Jean-Luc Steinmetz
J’ai regretté que mon
éditeur précise qu’il s’agissait d’une « Correspondance
choisie », car cela laisserait entendre que j’ai
pratiqué un tri dans les lettres de Rimbaud. En réalité, et mis à
part quelque courrier jugé par moi insignifiant, j’ai donné
toutes les lettres, accompagnées, quand il le fallait de certaines
réponses, et additionnées de très remarquables envois venus de
certains. Evidemment, pour des raisons de droits à acquitter, je
n’ai montré que certaines des lettres envoyées à Ilg, les plus
significatives. Hormis ces omissions obligées, j’ai donc offert
aux lecteurs l’ensemble des lettres connues à ce jour, selon un
ordre chronologique conseillable en pareil cas. Sont montrées
notamment toutes les lettres de la période dite littéraire, dont
deux en fac-similés pour le dessin qui les accompagne, p.106 et 121.
JB
Vous dites que votre
volume permet de revisiter Rimbaud avec « un parcours quasi
inédit ». Pourtant plusieurs éditions ont déjà donné
l'intégralité de la correspondance de Rimbaud, la dernière en date
étant celle de la Pléiade.
J-LS
Ce parcours défini par
moi comme « quasi inédit » se situe par rapport aux
éditions précédentes de la correspondance. La Correspondance
générale des éditions Fayard vise à une exhaustivité telle
qu’elle dépasse les cadres que l’on attend d’elle. Elle
comporte nombre de documents qui la rendent assez difficilement
lisible, si on veut les parcourir avec soin. Ces propos
complémentaires étouffent quelque peu la voix de Rimbaud, que j’ai
souhaité rétablir pour le grand public qui jusqu’à maintenant
l’ignore selon une certaine continuité « audible ».
La correspondance donnée dans la Pléiade dans l’excellente édition d’André Guyaux obéit à une répartition particulière. Après la lettre du 14 octobre 1875 de Rimbaud et celle du 12 décembre 1875 de Verlaine, elle suit un autre régime de présentation sous le titre « Vies et documents » qui reprend les choses à partir de textes de 1865.
La correspondance donnée dans la Pléiade dans l’excellente édition d’André Guyaux obéit à une répartition particulière. Après la lettre du 14 octobre 1875 de Rimbaud et celle du 12 décembre 1875 de Verlaine, elle suit un autre régime de présentation sous le titre « Vies et documents » qui reprend les choses à partir de textes de 1865.
Celle de Pierre Brunel
suit, elle aussi, un principe. Elle établit des « lots »
selon des intitulés parfois très poétiques comme « Lettres
de l’homme aux semelles de vent ». On observe pour la partie
africaine des séries qui, la plupart du temps, correspondent à des
années.
L’édition Forestier,
dans son parti pris chronologique, me paraît plus pertinente, à
ceci près qu’elle place dans une section antérieure le
« Rapport » (ou « Notice ») « sur
l’Ogadine », la lettre au directeur du Bosphore égyptien
et le « dernier journal » (de route).
Le parcours que je
propose est donc « inédit » dans la mesure où il place
le lecteur devant le Rimbaud épistolier (à quelques exceptions près
– les courriers avec Verlaine) et qu’il est ainsi permis de
l’estimer selon la continuité de son expression, les
transformations qu’elle comporte, les périodes impliquées, les
lieux occupés. Bien entendu, il se passe quelque chose après
octobre 1875, divers moments sont observables : l’un de
déplacements multiples, la dromomanie de Rimbaud sur 5 ou 6 ans,
l’autre concernant des activités centrées, Aden ou Harar, l’autre
enfin, proprement agonique.
JB
Une chose me surprend.
Vous écrivez : « somme toute , la correspondance telle que l'a
publiée Berrichon est plus digne de confiance qu'on ne l'a laissé
croire ». Or il me semble bien établi et depuis longtemps que
Berrichon avait bien des fois trafiqué les lettres de Rimbaud.
J-LS
Il est d’usage, en
effet, de critiquer Berrichon et Isabelle pour leur mauvaise foi.
Tellement d’usage même que dire le contraire vous ravale au rang
des idiots. Qu’Isabelle et Berrichon aient entrepris conjointement
de donner une certaine interprétation de la vie de Rimbaud, je n’en
disconviens pas. Comment faire autrement ? Mais il s’agit
maintenant de la retranscription des lettres, celles de Chypre,
d’Arabie, d’Abyssinie, de Marseille. Tout passe par Isabelle et
les copies qu’elle en a faites, qui se trouvent dans le Fonds
Roussel auquel seul Jean-Jacques Lefrère a eu accès. Adressons-lui
un remerciement posthume pour nous avoir redonné ces copies qui
– insistons bien cependant sur le fait – ne sont pas plus les
originaux que ce que Berrichon a publié dans son volume de 1899. Les
truquages, les corrections s’il y en a sont faciles à constater à
partir des quelques originaux de Rimbaud (assez nombreux, ma foi) que
nous possédons. Il manque ici -comme le suggère ma préface- une
édition critique présentant sur trois colonnes 1° la lettre
originale, 2° la copie faite par Isabelle, 3° la publication par
Berrichon. On verra, en ce cas, le peu d’interventions dues à
Isabelle et leur sens : préserver la réputation de son frère
Frédéric, modifier les chiffres des opérations commerciales. Il
faut lui savoir gré d’avoir assuré ces copies avec un soin
louable, quoique relatif. Elle se révèle, en somme, beaucoup plus
fiable que ses détracteurs ne l’ont laissé entendre.
JB
Vous semblez réhabiliter
Paul Claudel qui avait donné « non sans raison »
dites-vous, une interprétation religieuse d'Une Saison en enfer.
Reprendriez-vous à votre compte l'expression de Mystique à
l'état sauvage pour Rimbaud ?
J-LS
La réhabilitation de
Claudel n’est plus à faire. Sa conversion à la lecture de la
Saison n’implique nullement celle de Rimbaud qui, du reste
avait reçu baptême, communion et connaissait l’Évangile. Il faut
beaucoup de mauvaise volonté, la mauvaise volonté de Breton aux
moins bonnes heures du surréalisme : le Second manifeste -
pour ne pas voir les liens effectifs de la Saison avec
l’Evangile – ou plutôt reprocher à Rimbaud d’avoir pu
donner lieu à des interprétations chrétiennes. Oui, bien sûr, le
fait est là, inscrit au verso de la Saison dans les
intrigants versos ou rectos, dits « prose évangéliques »
ou « johanniques ». Pierre Brunel, caractérisant la
Saison, a parlé de « contre-Évangile ».
L’expression a fait autorité. Je ne l’entends pas ainsi. dans
les proses évangéliques il n’y a pas que parodie, et quand Jésus
répond un peu sèchement à la Sainte Vierge, il n’invente pas,
avec M. Renan pour souffleur ; il suit bel et bien l’Évangile*.
Croyez-moi que s’il s’était vraiment engagé dans la voie d’un
blasphème supérieur ou d’une supérieure parodie, il aurait
procédé autrement, avec tout le « génie » dont il
disposait. Mais il n’a pas voulu lever une certaine équivoque.
Pour notre déception, bien sûr, et pour la sienne, sans doute – ce
qu’il faut tenter de comprendre. « Mystique à l’état
sauvage » exprime bien l’endroit où il parvient, autour de
la Commune, avant, pendant et après. Sa haine des prêtres, voire de
la religion catholique regarde une certaine bêtise cléricale,
l’aspect séculier du christianisme. Mais comment ne pas tenir
compte chez lui du « voyant » -tout à la fois
spontanéité et désir de connaissance. Le « mystique »
implique un autre type de comportement que celui qui se soumet aux
dogmes, une forme d’élan irrésistible, traversant les obstacles,
y compris celui de la religion. Le tout pour aboutir au « Génie »
et aussi bien aux dernières pages de la Saison. C’est pour
la Saison que Claudel en est arrivé à cette expression cent
fois reprise, la même qui a provoqué chez Breton un rejet proche de
la condamnation. « L’état sauvage » indique une
connaissance intuitive sans intermédiaire. J’en ai parlé de façon
très libre dans mon livre L’Autre saison publié aux
éditions Cécile Defaut en 2013.
*Évangile selon saint Jean, 2,4.
JB
Vous parlez de l'évident
athéisme du poète en évoquant une lettre célèbre de Rimbaud à Aden du 25 mai 1882, que j'ai
redatée*. Par ailleurs, vous revenez longuement sur la conversion de
Rimbaud attestée par sa sœur Isabelle dont vous publiez toutes les
lettres à ce sujet. Quelle est selon vous la relation de Rimbaud
avec la religion catholique tout au long de sa vie ?
*Jacques Bienvenu, « Une lettre célèbre de Rimbaud à Aden mal datée », Rimbaud vivant N°51, juin 2012
J-LS
À plusieurs reprises
j’ai traité ce sujet, notamment dans l’entrée « Bible »
du récent Dictionnaire Rimbaud publié dans la
collection Bouquins chez Robert Laffont. Pour cela j’ai été critiqué
de tous les bords, car ce qui forme la doxa aujourd’hui,
c’est le Rimbaud communard dont, au demeurant, j’ai été l’un
des premiers à monter l’importance (en 1973 dans Littérature,
la revue de Vincennes, actuellement Paris VIII) au point de dire
qu’il est peut-être venu à Paris dans les derniers jours de la
Commune (malgré les dates des lettres du « voyant »). Il
est plus que certain qu’existe chez Rimbaud une aversion du clergé,
des séminaristes, des pratiques religieuses, comme le montrent
nombre de ses poèmes : Les Poètes de sept ans, Les Premières communions, Accroupissements, etc. La
question de Jésus d’une part et d’un Dieu hors catholicisme
d’autre part se pose. Dans l’analyse (à refaire) des « Proses
évangéliques », le Christ est un drôle d’intercesseur, un
drôle de thaumaturge. Il a des pouvoirs spéciaux. Rimbaud n’est
pas éloigné de croire que lui aussi dispose de tels pouvoirs. Le
« voyant » souhaite opérer une transformation de l’homme
par la parole (le verbe) et la poésie. Une aussi folle ambition se
heurtera vite au plus proche réel. De là sa renonciation. Ses deux
compagnons, Verlaine et Nouveau, vont au plus vite vers la conversion
– définitive : ils ont reçu la parole du « plus beau de
tous les mauvais anges » (Crimen amoris de Verlaine).
Par la suite Rimbaud ne s’inquiète plus du christianisme :
hommes et idées. Il s’entend bien, du moins, avec les
missionnaires du Harar et Mgr Taurin Cahagne. Une fois (25 mai 1882),
pour faire endêver sa mère, il va jusqu’à lui dire que « cette
vie est la seule et que cela est évident, puisqu’on ne peut
s’imaginer une autre vie avec un ennui plus grand que celle-ci ».
Les lettres de Marseille, tant que Rimbaud tient la plume, ne
signalent pas davantage une inquiétude religieuse de sa part. Seules
les affaires pendantes au Harar, la liquidation des stocks et la
régularisation de sa situation militaire l’inquiètent. Puis,
après un mois passé à Roche et son retour dans la cité phocéenne,
vient le moment où Isabelle raconte par le menu les journées de
Rimbaud et ses multiples angoisses. Témoignage précis et vivant,
dont on pourra toujours dire par la suite qu’elle en fit toute
affabulation. La lettre du 28 octobre 1891 a beaucoup compté pour
Claudel qui l’a recopiée et transmise à Suarès.
L’édition de la
Pléiade a pris le parti de ne pas la donner (voir p. 803). On la
lit dans l’édition Forestier, p.377-379 sous une forme différente,
mais en son lieu et place. Elle est donnée en annexe dans l’édition
Brunel, p.1028-1030.
Il y a dans les phrases
d’Isabelle un accent de vérité. Libre à chacun de l’entendre.
Encore faut-il que ces phrases viennent sous les yeux du lecteur. On
comprend la joie d’Isabelle à voir Rimbaud rejoindre la communauté
de l’Eglise. Elle a bien noté ses blasphèmes les jours
précédents, puis le moment où il cède – par lassitude ou
soudaine conviction. Qui sait comment chacun peut se comporter aux
dernières heures de l’agonie ? Je ne récuse pas le fait
qu’il ait voulu se confesser. Isabelle dit que le prêtre
confesseur lui aurait dit la qualité de la foi de son frère – ce
qui, bien sûr, ne trahit pas, par ailleurs le secret sacré de la
confession. Il est remarquable aussi qu’Isabelle signale que
Rimbaud n’a pu recevoir la communion, pour des raisons toute
physiologiques. Quoi qu’il en soit des objections, il faut que
l’objecteur dispose des pièces du débat. Je souhaitai que mon
édition place le mot d’Isabelle sous le regard de tout éventuel
lecteur.
JB
Quelles sont, selon vous, les raisons du mystère de ce que l'on a appelé le « silence de
Rimbaud » qui renonce à écrire des poèmes vers 1875 ?
J-LS
Rimbaud n’est resté
que quelque temps dans le cadre de la littérature. Le désir qui
l’anime dépasse très tôt les limites de l’expression. Nous
sommes bien au-delà du furor poétique qui a fini par « faire
figure » et devenir lieu commun de la poésie classique. Avec
lui la poésie prend une dimension ontologique (mutation de la
personne et d’autrui) – ce qui l’apparente aux décisions du
Christ venu pour accomplir les Ecritures. À ce compte, il était
presque fatal qu’il ne parvînt pas à réaliser ce en vue de quoi
il ressentait un appel (qu’il serait réducteur de nommer
« vocation »). La force de transmission de ce qu’il
portait et de ce qu’il visait, ne fut pas totalement intransitive.
Il y eut bel et bien communication (voyez ce qu’il en est
aujourd’hui !), mais pas au point de « changer la vie »,
ni sa vie, ni celle des autres. Le parcours, sans doute très
lacunaire à voir ce qui nous en est resté dans les Illuminations,
implique cette conquête, cette « chasse spirituelle »
(et non pas politique, par exemple) à l’aide de tous les moyens
que permet la parole (l’écriture). Devant le peu de résultats
obtenus, la solde, la liquidation se sont imposées, voire un regard
masochiste porté sur les acquis – d’où ce double départ, le
premier dans la Saison qui laisse toutefois l’espoir des
« splendides villes », d’une certaine vérité,
le second, expéditif, car l’on ne peut sans arrêt re-partir, ce
qui sera pourtant le cas géographiquement, cette fois, au cours de
multiples tentatives qui permettent de penser, néanmoins, qu’il
envisageait alors d’être « absolument moderne »,
ingénieur (mais lui manquaient les diplômes et le savoir),
aventurier du moins, explorateur qui sait, comme le veut l’époque
et son ouverture au monde : canal de Suez et, en prévision,
canal de Panama, la corne de l’Afrique, Zanzibar, ou même la
Chine, le Japon.
JB
Dans le titre de votre
volume on peut lire : Je ne suis pas venu ici pour être
heureux. Néanmoins, Rimbaud sur son lit d'hôpital à Marseille,
écrivait : « Où sont les courses à travers monts, les
cavalcades, les promenades, les déserts , les rivières et les
mers » . Ne pensez-vous pas que Rimbaud n'a pas été
finalement plus heureux qu'on ne l' a dit à Harar où tout de même
il se sentait libre ?
J-LS
Le titre « je ne
suis pas venu ici pour être heureux » cette citation d’une
lettre de Rimbaud du 29 mai 1884 ne me revient pas. L’éditeur a
pensé qu’il rendrait plus intrigant le volume. Je n’y vois pas
une formulation qui pourrait recouvrir la vie de Rimbaud en Arabie,
en Afrique. Celle-ci connaît des hauts et des bas. Ce que l’on
peut dire à la lecture de ses lettres, c’est que, bien souvent, il
fut touché par l’ennui, un ennui plus fort que tout spleen
baudelairien, l’ennui en plein soleil, en tout conscience de
l’inutilité de sa vie et du peu de confiance à accorder à ceux
qui l’entouraient, des commerçants ou des « nègres »
comme il dit, lui qui, pourtant, songeait à intituler « livre
nègre » sa Saison en enfer. Sérieux, mais – à tenir
compte de propos rapportés, sarcastique à ces heures, il s’applique
à des opérations commerciales, tente des expéditions
considérables, mais qui échouent. Sa liberté au Harar est toute
relative : enchaîné à un travail harassant, même s’il est
devenu son maître. Son obsession apparente est de « faire de
l’or » dans un dessein qui, au demeurant, se détruit de
lui-même. Il sait qu’il n’habitera plus jamais l’Europe, qu’il
est une destinée plus ou moins errante, sans fixation possible. Le
bonheur de Rimbaud se tient, très antérieur, dans l’Auberge
verte, par exemple – ou ce bonheur qu’il évoque dans la Saison,
sa « fatalité de bonheur », c’est-à-dire cette
obsession qui le pousse à la recherche d’un lieu, d’une
condition impossible, à proprement parler une « utopie ».
JB
Vous n'avez pas publié
que des ouvrages sur Rimbaud. Quels sont les écrivains qui comptent
beaucoup pour vous ?
J-LS
Toute la littérature
m’emporte dans son vol bienveillant. Mes choix à géométrie
variable défient tout triage. Au point où j’en suis, je peux
passer de Pindare à Mac Orlan sans rire ni frémir. À plaisir égal.
Assurément mon œuvre de prédilection est la Saison, dont
jusqu’à maintenant je n’ai pas rencontré de bons lecteurs ;
mais je relis, régulièrement comme les sorties au printemps dans
des lieux préférés, aussi bien Balzac que Cendrars, et tous ceux
que j’ai eu la chance de republier et d’annoter. Si Jaccottet est
indispensable à mon bonheur d’homme libre en plein air, le
pessimisme de Houellebecq m’est presque fraternel. Par ailleurs
existe mon pentagramme : Nerval, Baudelaire, Lautréamont,
Rimbaud, Mallarmé auxquels j’ai consacré plusieurs ouvrages chez
Corti et plus récemment chez Cécile Defaut (Reconnaissances,
2009). Ajoutons, ou mieux, prenons en pleine considération des pages
de Hölderlin, des recueils de Ponge et de Tortel (un pur bonheur
d’expression), les « riens » de Paul-Jean Toulet, aussi
tonique qu’un haïku.
JB
Avez-vous un projet en
cours ?
J-LS
En projet, un livre de
poèmes Vies en vues, qui va être publié le mois prochain au
Castor Astral, un recueil d’impressions, Mes Moires, à la
rentrée en Septembre, la publication d’une troisième Pléiade
Verne sous ma direction (personnellement je me charge du Voyage au
centre de la Terre) ; d’autres rêveries qui voudraient
emprunter le cours des phrases. À l’heure actuelle une place pour
le « carpe diem », en attendant l’heure des grandes
épreuves mortelles, si impitoyables quand on les compare aux belles
épreuves typographiques qui accompagnent, pour des gens comme moi,
le fil de leur vie.
Note :
Cette correspondance bénéficie des trois fac-similés inédits de la lettre de Gênes que j'avais révélés dans Hommage à Gérard Martin et Alain Tourneux, Rimbaud, « littéralement et dans tous les sens », Classiques Garnier, 2012.
Cette correspondance bénéficie des trois fac-similés inédits de la lettre de Gênes que j'avais révélés dans Hommage à Gérard Martin et Alain Tourneux, Rimbaud, « littéralement et dans tous les sens », Classiques Garnier, 2012.