dimanche 11 juin 2017

Conférence "Rimbaud et la Chine" par Mme Jie Wang




Dans le cadre des réunions de l’Association des Amis de Rimbaud, le samedi 17 juin à 16H à Paris, 16 rue Monsieur Le Prince, on pourra assister à la conférence : « Rimbaud et la Chine » par Mme Jie Wang. 

Mme Wang est l’auteur d’un  livre : Rimbaud le météore de la poésie françaiseCastor et Pollux, 2013Cet ouvrage comporte un ensemble de traductions de poèmes de Rimbaud en chinois, notamment celle du Bateau ivre qui s’ajoute à celles qui sont présentées en ce moment à Mons. Le livre comporte une préface du regretté Claude Jeancolas. 
On peut consulter sur ce blog l’article du 26 juin 2013 concernant le colloque « Arthur Rimbaud en Chine » ainsi que le compte rendu qu’Alain Tourneux, président de l'Association des Amis de Rimbaud, en a donné.

lundi 5 juin 2017

Rimbaud et la langue de feu



Pour les chrétiens, le jour de la Pentecôte, les apôtres réunis en un cénacle reçoivent sous la forme d’une langue de feu la connaissance de toutes les langues qui leur permet d’annoncer la bonne nouvelle de la venue du Christ à tous les peuples.

À la fin de son activité poétique, il semble que Rimbaud ait reçu lui aussi une langue de feu qui l’invitait à se lancer dans l’étude de toutes sortes de langues étrangères au français. Cela commença par l’allemand. C’est en Écosse en 1874 que Rimbaud écrivit des listes de mots allemands. À son retour il déposa, à Paris, ces liste de mots chez la mère de Verlaine avec le dossier des Illuminations qui comprenait aussi des poèmes en vers. La transmission du dossier n’a pas eu lieu à Stuttgart contrairement à un unique témoignage tardif et suspect  de Verlaine, j’y reviendrai. Après l’allemand c’est l’italien avec le passage à Milan, puis arrivé à Marseille il songea à l’espagnol qu’il avait peut-être étudié avant. Un témoignage le décrit apprenant le russe. On sait qu’arrivé à Aden puis en Afrique il se lancera dans une étude approfondie de l’arabe et il étudiera aussi tous les dialectes qui lui permettront de faire son commerce. Les explorateurs Borelli et Bricchetti le décrivent comme un parfait polyglotte.

Il n’est plus question de poésie à ce moment. 

Comme une réponse à cet abandon de la poésie pour l’apprentissage des langues étrangères, Le Bateau ivre vient d’être traduit en 28 langues et dialectes par des poètes de toute nationalité comme on peut le voir actuellement à l’exposition de Mons que je viens de signaler.