lundi 30 janvier 2017

Rimbaud et Babel, par Jacques Bienvenu. (Mis à jour le 30 janvier)


Photo JB. Dimanche 29 janvier. DR.

Je réservais la traduction.
Arthur Rimbaud, Alchimie du verbe.

Je viens de voir la remarquable exposition Après Babel, traduire qui se trouve en ce moment au MUCEM à Marseille. Le thème de la traduction y est traité de manière géniale.

Rimbaud aurait pu figurer dans cette exposition à plus d’un titre : lui, le latiniste virtuose, recopiant des mots anglais, espagnols et allemands quand il était poète et qui disait après avoir quitté l’Europe : « Je perds le goût pour le climat et les manières de vivre et même la langue de l'Europe. Hélas ! À quoi servent ces allées et venues, et ces fatigues, et ces aventures chez des races étranges, et ces langues dont on se remplit la mémoire. »

Voici quelques images de cette exposition où le lecteur verra d'autres liens qui peuvent être faits avec le poète.


Enluminures, illuminations. Photo JB.DR


Je est un autre. Photo JB. DR


Poe, Baudelaire, Mallarmé. Photo JB. DR.

J'aimais les peintures idiotes, dessus de portes, décors, toiles de saltimbanques, enseignes, enluminures populaires ; la littérature démodée, latin d'église, livres érotiques sans orthographe, romans de nos aïeules, contes de fées, petits livres de l'enfance, opéras vieux, refrains niais, rythmes naïfs. 

Je rêvais croisades, voyages de découvertes dont on n'a pas de relations, républiques sans histoires, guerres de religion étouffées, révolutions de mœurs, déplacements de races et de continents : je croyais à tous les enchantements. 





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire