David Ducoffre qui produit depuis quelque temps beaucoup d'articles revient sur la pagination du "manuscrit des illuminations". On trouve son article ici.
Il renvoie à des articles que j'ai écrits il y a 12 ans en donnant des précisions nouvelles. Son texte est très long et il faut s'accrocher pour suivre la démonstration. Cela dit, l'ensemble me paraît digne d'intérêt.
Nouvel article de David Ducoffre du 19 novembre à consulter ici
Je prépare en ce moment un article sur Pascal Pia et Rimbaud.
À suivre prochainement.
Le simple fait, feuillet 19, qu'un éditeur, qui n'est manifestement pas Rimbaud, écrive :
RépondreSupprimer- au crayon : "Melle Jeanne" (sur un autre feuillet : "Melle Marie"...), pour répartir le manuscrit entre des secrétaires pour les besoins de l'édition ;
- et à l'encre : "57 [lig]ne" ;
montre suffisamment il me semble qu'un ou des autres que Rimbaud sont intervenus à la fois au crayon et à l'encre sur le manuscrit.
Les paginations au crayon et à l'encre en haut des pages ne sont pas de Rimbaud, et Fénéon n'est pas un menteur : c'est bien lui qui a ordonné les feuillets. Pourtant, dans ses explications, on ne le sent effectivement pas très à l'aise, notamment tardivement avec Bouillane. Une hypothèse est que Rimbaud avait donné un ordre, simplement indiqué par le classement des feuillets dans un dossier. Mais Fénéon aurait perdu cet ordre : les "chiffons volants" sont d'autant plus "volant" qu'on les a soit même vu voler : Fénéon aurait lui-même perdu l'ordre des feuillets en faisant tomber le dossier par exemple. Car pourquoi être gêné comme il le montre dans ses explications ? Si Rimbaud a donné un ordre, il suffit de reprendre cet ordre. Si Rimbaud n'a pas donné d'ordre à ses feuillets, alors Fénéon donne l'ordre qu'il choisit. Il n'y a pas a être gêné.
Pour avancer il me semble, 2 choses :
1. Sur le feuillet 19, "Veillées" barré remplacé par "III" ne peut être que de Rimbaud, ou voulu par Rimbaud (songeons qu'en 1886, et quoiqu'on en dise, Rimbaud est recensé à Roche + Verlaine n'a pas pu publier Illuminations sans au moins en informer Rimbaud. A-t-il répondu ?). Car je pense que jamais un éditeur, et pour le coup, certainement pas un homme comme Fénéon, se serait permis de supprimer en le barrant le mot d'un auteur ; de surcroît il s'agit d'un titre ! N'a-t-on pas dans le recueil "Ville" et "Villes" au pluriel ? Jamais Fénéon ne se serait permis cela il me semble.
2. Feuillet 6 autonome "Parade" : "6" à l'encre remplace-t-il bien un "6" au crayon, car on ne le voit pas sauf erreur, le "6" au crayon. fd
Pistes proposées pour avancer :
1.