Collection JB, DR |
Dans Le Mythe de Rimbaud - L'année du centenaire, au
n°3416 du supplément iconographique on peut lire sous la plume d'Étiemble :
Rimbaud,
gouache signée F.L.48. Attribuée par La
Grive à Fernand Léger. Mais on lit p. 33 : « Notre hors texte en couleurs.
La gouache en couleurs reproduite en
hors texte et que nous croyions l'œuvre de Fernand Léger a été désavouée par
celui-ci. La trouvant belle, nous souhaitons que l'artiste qui en est l'auteur
se fasse connaître. »
En réalité, La Grive n'a jamais attribué ce portrait
à Fernand Léger. La revue ne s'est pas contentée de le signaler à la page 33,
mais en première page de couverture où il est bien précisé que ce hors texte
est attribué à un certain M.X : voir notre encadré ci-dessous :
Jean-Paul Vaillant
avait pris la peine de contacter Fernand Léger et s'était au contraire
montré sérieux pour l'attribution du portrait. Un mauvais procès donc fait par
Étiemble au directeur de la revue que le professeur estimait peu. Il
avait eu en revanche toute confiance dans l'article attribué à Rimbaud en 1949
par Jules Mouquet : la Lettre du Baron de Petdechèvre qui, on
le sait aujourd’hui, n'est pas de l'auteur du Bateau ivre. Etiemble, pourtant, écrivait dans la Genèse du Mythe, au n°1602, que son «
authenticité ne peut faire aucun doute ». Mieux, il y reconnaissait au n°1607
que : « La qualité du langage, certains tics de style, sont en effet de ce
Rimbaud qui regrettait de n'avoir pu combattre avec les Communards. »
L’erreur regrettable d’Étiemble
concernant La Grive vient sans doute
du fait que la jaquette de la revue cache la couverture.
Jaquette dépliée de La Grive de 1954 qui recouvre la
couverture de la revue.
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Il est plaisant
d’observer que le portrait du Rimbaud par Valentine Hugo masque comme un écran
de fumée la vraie information donnée sur la couverture concernant le faux Léger.
Alain Bardel a évoqué récemment sur son
site cette question du faux Léger.
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